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Attentat de Bagdad: Apporter aux forces démocratiques et progressistes irakiennes le soutien dont elles ont besoin pour ouvrir une perspective de paix en Irak.»

L'attentat de Karrada, quartier de Bagdad, du dimanche 3 juillet a fait 250 morts et plus de 200 blessés. Près de 150 corps ne sont pas encore identifiés.

Ce massacre, revendiqué par l'Organisation de l’État islamique, n'a toutefois suscité aucun réel mouvement de solidarité internationale de la part de tous ceux qui, lorsqu'un tel événement ensanglante une capitale européenne, sont prompts à solliciter le soutien de chefs d’États et gouvernements à travers le monde.

Depuis 1991, le peuple irakien paie pourtant au prix le plus fort et le plus tragique les politiques d'ingérences bellicistes coalisées par les États-Unis qui, après les décennies de guerre, ont imposé, avec le consentement d'une partie des élites irakiennes, un système politique verrouillé fondé sur le principe du partage de pouvoirs entre les entités ethniques et confessionnelles du pays, aggravant le dépeçage de l'économie nationale irakienne, le développement fulgurant de la corruption et l'aggravation dramatique de l'insécurité, de la pauvreté et de la violence politique.

Daesh, en 2014, s'est engouffré dans cette brèche d'un pays mis à genou par ses propres dirigeants, à l'organisation étatique quasi inexistante et livrant les populations à elles-mêmes, à la misère et aux filières mafieuses. Aujourd'hui en très sérieuse difficulté sur le plan militaire, Daesh est repassé ces derniers jours à l'offensive meurtrière à Istanbul, en Arabie saoudite, notamment à Médine, et en Irak, à Bagdad, qui figure déjà parmi les 5 pays les plus touchés – au quotidien – par les attaques-suicides et meurtres de masses.

Depuis près d'un an, les Irakiens pourtant plongés dans la guerre sont mobilisés sur l'exigence de profondes réformes démocratiques, économiques, sociales, judiciaires et législatives. Le gouvernement irakien n'a rien trouvé de mieux que de réprimer les manifestations hebdomadaires organisées par les forces citoyens sociales et démocratiques du pays. Ces mêmes forces, et toute la population du pays, sont la cible de Daesh. Elles sont prises entre les méfaits de l'incompétence du gouvernement irakien et la violence sans borne des obscurantistes.

La colère du peuple irakien a poussé à de premières démissions.

Ce dont le peuple irakien, dans toutes ses composantes, a besoin, c'est de véritables politiques de solidarité et de coopérations internationales qui lui permettent de reprendre le contrôle du pays, de ramener la paix, et d'engager des processus de développement économique, sociale et écologique fondé sur un dialogue national et l'égalité entre les citoyens.

Il est de la responsabilité du gouvernement français, qui a engagé notre pays dans des opérations militaires en Irak et en Syrie contre Daesh, d'apporter aux forces démocratiques et progressistes irakiennes le soutien dont elles ont besoin pour ouvrir une perspective de paix en Irak.

Le Parti communiste français continuera d'agir pour que la politique internationale de la France change d'orientation et s'inscrive dans une démarche multilatérale capable de garantir au peuple irakien, et aux peuples de la région, le retour à la stabilité et la sécurité en tout domaine.

Le PCF présente aux familles des victimes ses plus vives condoléances, s'incline devant la mémoire des disparus et exprime son soutien au peuple irakien tout entier.

Le PCF adresse également à la direction et aux membres du Parti communiste irakien dont trois de ses militants ont trouvé la mort dans ce lâche attentat l'expression de sa solidarité la plus totale.

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Attentat de Bagdad: Apporter aux forces démocratiques et progressistes irakiennes le soutien dont elles ont besoin pour ouvrir une perspective de paix en Irak.»

le 06 juillet 2016

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