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Faisons de 2017 l’année de la reconnaissance de l’État de Palestine!

2017 sera une année importante pour l’État de Palestine. Elle verra la convergence de nombreuses dates anniversaires importantes dans son histoire: 1917, déclaration Balfour dans la droite ligne des accords Sykes-Picot se partageant les restes de l’empire Ottoman; 1947, résolution 181 de l’ONU et plan de partage de la Palestine; 1967, guerre des six jours et résolution 242 appelant au retrait des territoires occupés; 1987, début de la seconde intifada.

L’importance de cette année, au-delà des aspects symboliques, est renforcée par une conjonction d’événements récents, ouvrant – paradoxalement – des perspectives inenvisageables depuis des années pour aller vers une solution à deux États. Cette solution, en plus d’être la seule conforme au droit international, est la seule voie possible pour la paix entre ces deux peuples et, au-delà, au Proche et Moyen-Orient.

En Israël, on ne peut rien attendre du gouvernement actuel d’extrême droite. La société est sous une chape de plomb, rendue malade par l’état de guerre permanent dans lequel l’ont maintenue ses gouvernements successifs. N’oublions pas notamment qu’en 1995, l’assassinat d’Yitzhak Rabbin par l’extrême droite israélienne a détruit les espoirs qu’avaient fait naître les accords d’Oslo. De nombreuses voix se lèvent pourtant. Les progressistes ont besoin de la solidarité de tous à travers le monde pour faire reculer ce gouvernement.

La résolution de l’Unesco d’octobre 2016 reconnaissait à nouveau Jérusalem-Est comme la capitale de l’État de Palestine. En décembre, les États-Unis s’abstenaient sur la résolution 2334 de l’ONU qui condamnait la colonisation israélienne. Même le gouvernement Trump a dénoncé ce 3 février dernier l’annonce de la construction de 6 000 nouveaux logements dans les colonies. À Moscou, en janvier 2017, ont eu lieu l’annonce d’une réconciliation nationale entre le Fatah, les autres composantes de l’OLP et le Hamas. Cette annonce, avec les élections municipales palestiniennes cette année, crée des conditions nouvelles pour avancer vers la paix.

En 2012, la France a soutenu la reconnaissance de la Palestine comme État observateur à l’ONU. Le 2 décembre 2014, le Parlement français a invité «le gouvernement à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit». François Hollande s’honorerait de rendre cette invitation effective en proclamant cette reconnaissance. Mais la France et l’Union européenne doivent aller encore plus loin pour aller vers la solution à deux États, telle qu’évoquée dans la déclaration de la conférence de Paris de janvier 2017. Ainsi, l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, permettant des conditions préférentielles dans le cadre de nos relations économiques, doit être suspendu tant qu’Israël ne respecte pas l’article 2 «sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques […]».

Nous devons faire de ces revendications des idées fortes des élections présidentielle et législatives. Pour cela, le PCF donne carte blanche au Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (www.cnpjdpi.org) le jeudi 23 février à partir de 18 h 30 pour la soirée de lancement de la Semaine anticoloniale en présence de nombreux invités, Espace Oscar Niemeyer (Paris 19e – M°Colonel Fabien), et se poursuivra par une soirée conviviale. Inscription obligatoire : international@pcf.fr

Nicolas Bouroumeau
Secteur international du PCF
article paru dans Communistes du 8 février 2017