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Réfugiés: agir pour l'accueil, la paix et la solidarité

Déclaration des forces de gauche et écologiques ivryennes

Ivry va accueillir, à partir de janvier, un centre d’hébergement d’urgence pour les réfugiés. C'est un acte de solidarité concrète, qui répond au besoin d'un accueil digne de ces populations qui fuient les zones de guerre.

L'urgence est réelle. Depuis des mois, les zones de guerres se multiplient avec une violence rare. Des milliers de réfugiés, hommes, femmes et enfants, risquent leur vie pour traverser la Méditerranée, forcés à s'exiler pour survivre. En France, le démantèlement récent de la "jungle" de Calais ne règle pas le problème majeur d'accueil des réfugiés. Le nombre de réfugiés de guerre, climatiques, économiques, ne cesse d’augmenter. Mais il faut le souligner: ce sont d’abord entre les pays du «sud» les plus pauvres, en Afrique, au Moyen-Orient (Liban, Turquie), de frontière à frontière, que les réfugiés sont les plus nombreux. Mais la France reste très loin de remplir ses obligations d’accueil. Au troisième trimestre 2015, la France n’a accueilli qu’un peu plus de 4% des demandeurs d’asile en Europe, quand l’Allemagne et la Hongrie en accueillaient à elles deux plus de 50%!

Nous, organisations de gauche, disons clairement qu'il y a urgence à agir, en faveur de la paix et d'un accueil digne des réfugiés. C'est pourquoi nous soutenons la création du centre d'accueil à Ivry, pour que les familles bénéficient d'un accès aux droits élémentaires, à un suivi médical, à un accompagnement à la scolarisation des enfants. Financé par la Ville de Paris, propriétaire du terrain, et l'Etat, il permettra aussi d'héberger des familles ivryennes en détresse, pour retrouver une vie digne. Soyons vigilants sur le respect des engagements financiers de l’Etat. Pour autant, cela ne règle pas le devenir à plus long termes des réfugiés quant à leur installation pérenne.

Nous nous battrons pour que partout ce type d’initiatives se reproduise. Il faut cesser les logiques de guerre, de vente d'armes, au profit d'une diplomatie en faveur de la paix et de la liberté de tous les peuples. Nous condamnons le développement d’une Europe et d’Etats forteresse, le renforcement des frontières, là où le droit international et les droits humains pour accueillir ces réfugiés, mais aussi les populations européennes stigmatisées (Roms), doivent être respectés.

Il faut cesser d’opposer les misères, d’encourager le repli sur soi et le rejet de l’autre. Ces discours, relayés par les gouvernants, mènent au pire. Ils font surtout le jeu du Front national, qui lance par exemple un label «ville sans migrants». La solidarité ce n’est pas enlever aux uns pour donner aux autres, c’est mieux répartir les formidables richesses de notre pays.

Ensemble, à Ivry, nous restons mobilisés pour faire vivre encore et toujours les valeurs de fraternité et de solidarité dans le respect et la dignité de tous les réfugiés et exilés.