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PCF : Déstabilisation et crise ivoirienne, toutes les responsabilités doivent être établies

COMMUNIQUE DE PRESSE

Déstabilisation et crise ivoirienne, toutes les responsabilités doivent être établies

Le PCF prend acte de la décision de la Cours pénale internationale (CPI) de confirmer les charges retenues contre Laurent Gbagbo après plus de trois ans de détention et de procédures judiciaires en Côte d’Ivoire et aux Pays-Bas. Cette décision a été prise par deux juges sur trois, la magistrate Christine Van den Wyngaert ayant estimé que les preuves restaient insuffisantes. Espérons que le procès permettra de faire cheminer la vérité sur les diverses responsabilités dans la déstabilisation et les violences qui ont entaché la Côte d'Ivoire depuis de longues années.

Il est plus que temps que la CPI s’intéresse également au rôle des dirigeants actuellement au pouvoir en Côte d’Ivoire – dont Alassane Ouattara, Guillaume Soro et les « comzones » (commandants de zones, anciens chefs rebelles) – ainsi que des acteurs internationaux, dont la France et certains pays voisins de la Côte d’Ivoire, tout comme aux violations des droits humains commises depuis septembre 2002 dont le tristement célèbre massacre de Duékoué de mars 2011.

Ne pas le faire maintenant contribuerait à une justice des vainqueurs semblable à celle en cours en Côte d’Ivoire.

Le PCF rappelle concernant la Côte d’Ivoire que ses parlementaires ont déposé une demande de commission d’enquête parlementaire quant aux responsabilités des tenants des pouvoirs français dans cette crise.

Il serait également souhaitable que dans ce conflit comme dans d’autres la question du rôle des multinationales soit clairement posée. Certaines d’entre elles apparaissent en Côte d’Ivoire, comme en RDC et au Liberia par exemple, parmi les principaux facteurs de déclenchement et de perpétuation des guerres et des coups de force ayant des conséquences désastreuses du point de vue des droits de l’Homme.

Le gouvernement français devrait en ce qui concerne la Côte d’Ivoire agir auprès du Conseil de Sécurité en faveur de la mise en place d’un groupe d’experts chargé d’enquêter sur ce phénomène comme notre pays l’avait fait au début des années 2000 pour la RDC et le Liberia.

Plus largement il faudrait agir auprès de l’ONU, comme le propose le PCF depuis l’année 2003, pour la mise en place d’une commission d’enquête internationale qui établira le rôle et les responsabilités éventuels de tous les acteurs, dont les multinationales, dans la déstabilisation des États et le déclenchement des conflits en Afrique et ailleurs, ces 40 dernières années.

La prise en compte effective des éléments qui ressortiraient d’une telle commission d’enquête nécessiterait sans doute une réforme démocratique et progressiste du droit international - et notamment des textes fondateurs de la CPI - à défaut de laquelle les institutions dans lesquelles il s’incarne se discréditeront chaque jour davantage. Au plan international, il ne doit y avoir ni absence de justice, ni justice des vainqueurs.

Le Parti Communiste Français, le 13 juin 2014

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PCF: Destabilization and Ivorian crisis, all responsibilities should be established

The PCF acknowledges the decision of the International Criminal Courts (ICC) confirmed charges against Laurent Gbagbo after more than three years in prison and judicial proceedings in Côte d'Ivoire and the Netherlands. This decision was made by two judges out of three, Christine Van den Wyngaert magistrate who found that the evidence remained insufficient. Hopefully the trial will walk to the truth about the various responsibilities in the destabilization and violence that marred the Ivory Coast for many years.

It is high time that the ICC is also interested in the role of leaders now in power in Ivory Coast - which Alassane Ouattara, Guillaume Soro and "comzones" (zone commanders, former rebel leaders) - and actors international, including France and some neighboring countries of Cote d'Ivoire, as well as violations of human rights committed since September 2002 including the infamous massacre Duékoué March 2011.

Do not do that now contribute to a victor's justice similar to that underway in Côte d'Ivoire.

The PCF recalls concerning Côte d'Ivoire and its parliamentarians filed a parliamentary commission of inquiry as to the responsibilities of proponents of French authorities in this crisis.

It would also be desirable that in this as in other conflict the question of the role of multinationals is clearly stated. Some of them appear in Côte d'Ivoire, as in the DRC and Liberia, for example, among the main factors triggering and perpetuation of wars and coups have disastrous consequences from the point of view of the rights of the rights.

The French government should respect the Ivory Coast acting with the Security Council in favor of the establishment of an expert group to investigate this phenomenon as our country had done in the early 2000s to the DRC and Liberia.

Should be more widely to the UN, as suggested by the PCF since 2003, for the establishment of an international commission of inquiry that will determine the possible role and responsibilities of all actors, including multinationals in the destabilization of states and the outbreak of conflicts in Africa and elsewhere over the past 40 years.

The effective inclusion of elements that would emerge from such an inquiry would probably need a democratic and progressive reform of international law - including the founding texts of the ICC - failing which the institutions in which it is embodied to discredit every day. At the international level, there should be no lack of justice or justice of the victors.

The French Communist Party, June 13, 2014

 

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le 16 juin 2014

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