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POUR QUE CHANGE L’EUROPE

« Si le gouvernement de François Hollande était différent, toute l’Europe aujourd’hui serait différente », a rappelé, lors de son passage à Paris le 3 février dernier, Alexis Tsipras, président de Syriza et candidat du Parti de la gauche européenne (PGE) à la présidence de la Commission européenne a tenu une rencontre devant une salle comble, au siège du PCF. La défaite de la droite en France en 2012 avait fait caresser l’espoir un peu partout en Europe qu’elle jouerait un nouveau rôle en commençant par renégocier ce qui était alors le Pacte budgétaire.
Tel ne fut pas le cas, rien n’a été renégocié, et nous voici à la veille d’élections européennes dans un contexte de crise économique, politique et démocratique face à un Parti socialiste qui demande aux électeurs un nouveau chèque en blanc. Allié au SPD allemand, les socialistes français défendent la candidature de Martin Schulz à la présidence de la Commission tout en prétendant porter une ambition d’Europe sociale – ce ne sera pas la moindre des contradictions pour un parti dont le gouvernement au pouvoir revendique désormais sa ligne libérale.
De leurs côtés, la droite et l’extrême droite comptent sur un taux d’abstention élevé pour augmenter leur nombre de députés afin d’aller plus avant dans les mêmes choix d’une Europe au service des intérêts de la finance. L’extrême droite exploite la crise et le rejet populaire de l’Europe pour imposer sa vision d’une Europe inégalitaire, concurrentielle pour les peuples et nations qui la composent, et repliée sur elle-même. Le choix des citoyens se réduirait à « une Europe plus ou moins libérale » ou une «Europe eurocentrée» et tout autant atlantiste.
Dans ce paysage de renoncement, voire de capitulation, face au pouvoir des marchés financiers et dans un climat d’offensive idéologique de l’extrême droite qui contamine des pans entiers de la droite, il est vital de rassembler partout en Europe la gauche sur une volonté de rupture avec l’austérité et d’exigence de solidarité. Aucun peuple ne pourra sortir de la crise en excluant les autres ou en s’excluant lui-même. Pour cela il faut aussi que «l’Europe» change.
La candidature d’Alexis Tsipras porte un projet co-élaboré par le PGE qui peut rassembler dans chacun de nos pays des millions de femmes et d’hommes, et faire élire en France le plus possible de députés du Front de gauche au Parlement européen.
Les communistes participent à cette bataille pour une union européenne des peuples et des nations libres, souveraines et associées dont le projet serait désormais centré «sur les priorités sociales qui permettent d’ouvrir la voie de manière durable à un véritable co-développement entre peuples européens et impulser un nouveau modèle social avancé, commun à tous les Européens».
C’est possible. Les peuples et nations latino-américaines en font leur propre expérience depuis 15 ans.
 

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Par Lydia Samarbakhsh, le 18 February 2014

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