Lors de son séjour en Côte d'Ivoire, Emmanuel Macron a inauguré avec le chef de l'Etat ivoirien une stèle à la mémoire des neuf soldats français et d'un civil américain, morts dans le bombardement de positions militaires françaises à Bouaké le 6 novembre 2004.
Le Parti communiste français (PCF) partage la douleur des familles qui ont perdu leurs proches dans ce bombardement. Le PCF estime que cet hommage devrait s'étendre également aux soixante civils ivoiriens tués par l'armée française le 9 novembre lors d'une manifestation devant l'hôtel Ivoire à Abidjan. Sinon quel crédit peut-on accorder à la volonté de réconciliation affichée par le chef de l'Etat français?
Par ailleurs, c'est bien une intervention au plus haut niveau de l'Etat français qui a eu pour résultat la non-arrestation des auteurs du bombardement de Bouaké.
ourquoi les pilotes ont été relâchés sur injonction ministérielle française?
A défaut de procédures judiciaires envers trois ministres de l'époque, rendues impossibles par la décision incompréhensible de la commission de requêtes de la Cour de justice de la République fin mai dernier, il est indispensable de donner suite à la demande des députés communistes d'instaurer une commission d'enquête parlementaire sur les dysfonctionnements des instances au sommet de l'Etat à la suite du bombardement.
Le PCF réitère sa demande de dé-classification des documents liés aux évènements de novembre 2004. Pour reprendre les termes du député communiste Jean-Paul Lecoq, il faut s'assurer que nous n'ayons pas affaire à une barbouzerie qui a mal tourné.
Ce serait la moindre des choses pour les familles des soldats français et des victimes ivoiriennes que de donner suite à cette exigence de vérité. Les amitiés entre les peuples ne peuvent se construire sur des mensonges d'Etat.
Parti communiste français
Paris, le 24 décembre 2019
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