Depuis plusieurs semaines, Israël multiplie les surenchères guerrières et les frappes aériennes contre les positions iraniennes et celles de ses alliés au Moyen-Orient. Les bombardements récurrents en Syrie s'élargissent désormais à l'Irak et au Liban. En juillet, Bagdad a dénoncé ces actes d'agressions interdisant le survol de son territoire aux armées étrangères tandis que ces derniers jours le sud de Beyrouth étaient survolés par des drones israéliens provoquant de graves destructions. Le président Michel Aoun avait évoqué un acte de guerre sans précédent depuis 2006. Dimanche, une étape nouvelle dans les affrontements a été franchie par un échange de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah. Le Premier ministre libanais Saad Hariri en appelle désormais à Paris et à Washington.
Ces confrontations s'inscrivent dans le cadre des tensions américano-iraniennes depuis que Donald Trump s'est retiré de l'accord sur le nucléaire. Des sanctions maximales, aux effets dévastateurs, ont plongé Téhéran et le peuple iranien dans le désastre économique. Le président américain n'a cependant pas entraîné derrière lui les signataires de l'accord et n'est pas parvenu à faire capituler le régime.
L'escalade et les provocations se poursuivent dans le détroit d'Ormuz menaçant la région d'un embrasement généralisé. De nombreux pays commencent à prendre la mesure des dangers d'une conflagration alors que les appels au dialogue se multiplient afin de sortir de cette impasse mortifère. Israël ne l'entend pas ainsi car elle voit dans ces affrontements l'opportunité de porter des coups décisifs à l'Iran, au Hezbollah libanais mais aussi à la résistance du peuple palestinien.
Tel-Aviv attise, par ses attaques, une fuite en avant belliciste et tente de saborder les tentatives fragiles de médiation dans cette crise. Benjamin Netanyahou, confronté à des difficultés intérieures à l'occasion des prochaines législatives, espère également engranger les bénéfices d'une politique qui saborde toutes perspectives de paix.
Le Parti communiste français (PCF) condamne avec la plus grande fermeté les bombardements israéliens en violation de la légalité internationale confortant la colonisation et l'annexion des territoires palestiniens de Cisjordanie et Gaza. Le PCF appelle la France mais aussi les pays de l'Union européenne à agir pour désavouer et sanctionner la politique d'Israël en suspendant l'accord UE-Israël dont Tel Aviv viole l'article 2 sur le respect des droits humains et du droit international.
Parti communiste français,
Paris, le 2 septembre 2019
Il y a actuellement 0 réactions
Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.