Le dictateur Recep Tayyep Erdogan a annoncé l'imminence d'une troisième offensive dans le nord de la Syrie et à l'est de l'Euphrate. L'élimination des Kurdes qui ont été la force principale dans la lutte contre l'organisation de l'Etat Islamique est au coeur de la politique syrienne de la Turquie. Après une première incursion en 2016 et l'annexion du canton d'Afrin en 2018 avec ses supplétifs djihadistes, Ankara fait pression sur Washington et Moscou pour obtenir leur assentiment dans une nouvelle phase d'annexion et de criminel nettoyage ethnique.
Cela fait des mois que R.T. Erdogan trépigne d'impatience pour anéantir le Rojava syrien pacifique et progressiste. Ce sera aussi pour lui l'occasion de libérer les milliers de prisonniers islamistes que détiennent les autorités kurdes.
Le Parti communiste français (PCF) condamne cette nouvelle menace d'agression turque contre les Kurdes qui incarnent l'une des rares forces démocratiques de la région. Elle constituerait un foyer de guerre supplémentaire permettant à l'organisation de l'Etat Islamique de reconstituer ses forces et déstabiliserait encore davantage un Moyen-Orient meurtri.
La France, engagée sur le terrain, va-t-elle encore plier devant la tyrannie de R.T. Erdogan?
Paris et l'Union européenne qui ont un devoir moral à l'égard des Kurdes doivent d'urgence sanctionner la politique de R.T. Erdogan, multiplier les initiatives diplomatiques et saisir le Conseil de Sécurité de l'ONU afin d'empêcher l'irréparable barbarie de se reproduire.
Le PCF appelle à une protection internationale des Kurdes de Syrie et leur exprime sa solidarité totale.
Parti communiste français
Paris, le 5 août 2019
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