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Gaza : Faire cesser immédiatement les exactions du gouvernement israélien

Depuis le 30 mars dernier, le gouvernement israélien a encore franchi un pas dans l’illégalité. Ce jour-là, comme chaque année, des dizaines de milliers de Gazaouis ont manifesté pacifiquement pour commémorer la Journée de la Terre(1), pour réclamer le droit au retour, pour marquer leur opposition à l’implantation de l’ambassade américaine à Jérusalem, pour dénoncer le blocus de Gaza. Cette mobilisation doit durer six semaines. L’armée israélienne a tiré à balles réelles avec la volonté manifeste de tuer. Bilan : 17 morts et des milliers de blessés. Vendredi 6 avril, le bilan s’est encore alourdi avec 9 morts et des centaines de blessés. Réprimer par la violence une manifestation pacifique est interdit par le droit international et doit être condamné, mais par son silence la communauté internationale se fait complice de ce crime.

Des voix dans le monde associatif et politique se sont élevées, dont celle du PCF. Une délégation du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI], à laquelle participait pour le PCF Raphaëlle Primet, a été reçue au ministère des Affaires étrangères. Des rassemblements ont eu lieu partout en France pour demander à notre gouvernement « d’intervenir immédiatement pour que cessent les exactions du gouvernement israélien », mais nos gouvernants restent sourds aux exigences de sanctions contre cet État qui manifeste un peu plus chaque jour en toute impunité son mépris du droit international. La France ne peut pas, comme dans son dernier communiqué, renvoyer les deux parties dos à dos : « Seule une levée des restrictions imposées à Gaza, avec les garanties de sécurité nécessaires pour Israël, permettra de répondre à la crise humanitaire et de prévenir l’escalade des tensions »(2), alors que le gouvernement israélien a choisi ce mode de répression délibérément. Majed Bamia, diplomate palestinien, précise : « Nous sommes face à un meurtre prémédité. Les plus hauts dirigeants israéliens avaient annoncé avant la manifestation qu’ils se préparaient à la réprimer dans le sang. » Le PCF demande avec fermeté au gouvernement français de passer des paroles à l’action en sanctionnant Israël :

  • En étant à l’initiative d’un embargo sur les armes comme le demande le BNC (Boycott National Comittee), qui regroupe plusieurs dizaines d’organisations de la société civile palestinienne engagées dans le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) ;
  • En demandant la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël ;
  • En stoppant toute relation diplomatique avec Israël tant que ce gouvernement qui se prétend démocratique continue à utiliser des méthodes de répressions qui ne relèvent pas d’une démocratie et qui bafoue systématiquement le droit international.

Le PCF soutient les Palestiniens dans leurs revendications :

  • Pour l’application de la résolution 194. Israël, en 1948, a signé cette résolution qui lui permettait d’intégrer l’ONU. Le droit au retour des réfugiés est un droit inaliénable qui appartient à chaque Palestinien ;
  • Pour la levée du blocus de Gaza. Dans le cadre de la journée internationale pour la libération des prisonniers politiques, le PCF vous invite à une grande soirée de solidarité le 17 avril, à partir de 19 heures, au siège du PCF au 2, place du Colonel-Fabien, Paris 19e.

Mathilde Caroly
membre du collectif Palestine du PCF
article paru dans Communistes du 11 avril 2018

(1). La Journée de la Terre commémore le souvenir de 6 Palestiniens d’Israël tués par l’armée israélienne le 30 mars 1976 alors qu’ils manifestaient contre la confiscation de terres ancestrales en Galilée pour l’implantation de colonies.
(2). https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/la-france-et-les-territoires-palestiniens/evenements/article/territoires-palestiniens-situation-dans-la-bande-de-gaza-07-04-18