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Le PCF pour l’exhumation des restes de Renée Lafont

Une journaliste et romancière française gît à Cordoue dans une fosse commune entassée avec 2 000 autres suppliciés du franquisme. Sans raison autre que ses convictions socialistes et communistes, sa grande culture hispanophile, son métier, son travail de journaliste au « Patriote », sa féminité et son féminisme, elle est fusillée par les franquistes le 1er septembre 1936. « Oubliée » de quasiment tous depuis.

Elle est la première femme journaliste tombée dans l’exercice de son métier. Journaliste de terrain, elle ne cache pas ses sympathies pour la République espagnole, agressée par le fascisme. Les gouvernements espagnols successifs, jusqu’à aujourd’hui encore, n’ont pas appliqué les législations internationales en matière de disparitions forcées, un crime contre l’humanité, considéré comme imprescriptible. L’Espagne reste l’un des pays au monde avec le plus grand nombre de disparus (entre 114 000 et 160 000), au mépris des conventions internationales, du respect des droits de l’Homme, l’exigence de « vérité, justice, réparation ». L’Espagne se met délibérément hors la loi, pour protéger l’impunité des bourreaux, et la monarchie, héritière du franquisme.

« Vérité, justice, réparation », c’est précisément ce que demandent en France comme en Espagne les associations mémorielles républicaines et antifascistes. L’Espagne n’a pas, selon elles, véritablement rompu avec son passé franquiste. Les crimes du franquisme demeurent pour l’heure impunis. La loi d’Amnistie de 1977 et celle de Mémoire de 2007 fonctionnent sur le principe, fallacieux, de « l’équidistance » entre victimes et tortionnaires.

Contrairement aux gouvernements de Madrid, les associations andalouses, la junte d’Andalousie et la mairie de Cordoue ont décidé d’élaborer leur propre « loi de Mémoire démocratique ». En application de cette volonté, les autorités cordouanes envisagent la mise en place d’un dispositif afin d’exhumer et d’identifier les 4 000 corps de républicains enfouis dans deux grandes fosses communes de Cordoue : La Salud, celle où se trouve Renée Lafont, et San Rafael.

Le PCF soutient l’action courageuse des associations mémorielles et appelle le gouvernement français et son Président, qui n’a pas encore répondu aux sollicitations (pétitions, lettres, démarches diverses, etc.) des associations, afin que l’Etat français participe à l’exhumation du corps de la ressortissante française, Renée Lafont, à son rapatriement en France, avec tous les honneurs qu’elle mérite.

Parti communiste français
26 mars 2018

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Le PCF pour l’exhumation des restes de Renée Lafont

le 26 March 2018

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