La sentence prononcée ce matin à huis clos par une cour de justice israélienne à l'encontre de notre compatriote, Salah Hamouri, est des plus étranges. Si la peine de détention administrative de 6 mois prononcée la semaine passée est pour l'heure suspendue, Salah Hamouri est cependant maintenant condamné à purger « la fin de sa peine précédente » de 7 ans, soit trois mois fermes de prison.

La libération de Salah Hamouri, en décembre 2011, avait été prononcée dans le cadre d'un échange de prisonniers et dans le cadre d'un accord avec la diplomatie française. Le jugement d'aujourd'hui revient donc sur la parole engagée auprès du gouvernement français.

Israël casse donc unilatéralement un accord avec la France et les autorités françaises continuent de garder le silence. Si la défense des citoyens français, même binationaux, n'était pas jusqu'ici aux yeux du président Emmanuel Macron une raison suffisante pour intervenir, la décision d'aujourd'hui ne peut pas laisser indifférent Paris alors que le ministre de l'économie Bruno Le Maire est en visite officielle en Israël pour attirer plus d'investisseurs israéliens dans notre pays. Le ministre français rencontre cet après-midi le premier ministre israélien, nous lui demandons publiquement d'intervenir pour la libération de Salah Hamouri.

Le verdict prononcé ce matin montre à quel point le dossier d'accusation est vide mais toutes les manœuvres sont bonnes pour maintenir illégalement et injustement notre concitoyen derrière les barreaux alors qu'il est innocent de tout crime ou délit.

Le Parti communiste appelle à amplifier la mobilisation pour la libération effective de Salah Hamouri, et la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens qui font face à l'arbitraire.

Ce n'est ni 3 mois, ni 6 mois que Salah Hamouri doit passer en prison ; innocent, Salah doit être relâché immédiatement : #LibérezSalah !

Parti communiste français,
Paris, le 5 septembre 2017