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Plan Migrants: La poursuite d'une logique d'exclusion sans une once d'humanité

Le gouvernement a discuté en Conseil des ministres du 12 juillet son Plan Migrant en vue d'un projet de loi en septembre 2017. L'annonce de la création de 4000 places d'hébergement pour les demandeurs d'asile en 2018, et 3500 en 2019,  reste bien en-deçà des besoins réels urgents et de moyen terme des réfugiés et migrants dont les droits élémentaires sont bafoués dans notre pays. Les situations actuelles à Calais et à Grande-Synthe que le ministre de l'Intérieur laisse se détériorer constituent la réalité d'une politique inacceptable de la part des autorités française.

Le gouvernement se félicite de l'impact de l'infâme accord UE-Turquie de mars 2016 sur la « perception » de la crise migratoire en Europe alors qu'il s'agirait d'en évaluer concrètement la mise en œuvre et l'efficience. Les migrants et candidats au droit d'asile sont pris entre le marteau des filières de passeurs qui tirent profit d'un marché lucratif grâce à la fermeture des frontières et l'enclume des politiques discriminatoires et des conditions invivables qu'imposent les gouvernements britannique, turc ou hongrois.

La logique de fond de ce plan est une logique de tri – entre réfugiés et migrants économiques – et de sélection, selon la politique dite « d'immigration choisie » mais par les pays d'accueil et non les migrants, mise en place en France en particulier sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Le Parti communiste français joint sa voix à celles des organisations et associations qui dénoncent l'insuffisance des mesures d'accueil annoncées, et se déclaré opposé à l'orientation prise par Emmanuel Macron et Édouard Philippe.

Le PCF soutient la proposition, formulée par les élus de Paris, d'une loi d'orientation et de programmation pour l'accueil des migrants dont la philosophie doit être fondée sur le plein respect des droits humains fondamentaux et du droit international. Dans l'immédiat, il est urgent que les instances européennes et les pays membres ouvrent des voies d'accès légales et sécurisées qui mettront un coup d'arrêt au commerce des trafiquants et des passeurs. La « chasse aux migrants » et les poursuites engagées contre les militants de la solidarité doivent cesser.

Dans le Nord comme dans les Alpes Maritimes, les migrants doivent trouver les moyens réels de déposer leur demande d'asile ou de poursuivre leur chemin si leur projet de vie est de rejoindre le nord de l'Europe ou la Grande Bretagne. Et qu’en est-il d’ailleurs de l’engagement du candidat Macron de « renégocier » les accords du Touquet ?

L’État et les pouvoirs publics doivent protection et assistance aux milliers de mineurs isolés arrivés dans notre pays ; et plein soutien aux maires et collectivités locales des villes et départements confrontés au besoin d'accueil des migrants. Le PCF tient à la disposition du gouvernement et de ses services une série de propositions concrètes en matière de refonte des politiques migratoires française et européennes (http://international.pcf.fr/96886).

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Plan Migrants: La poursuite d'une logique d'exclusion sans une once d'humanité

le 14 juillet 2017

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